Comme un vide immense sous tes paupières,
Comme une chanson parmi la forêt vide,
Et tu tombes, tombes, comme un flocon de neige écarlate sous le drap noir du ciel.
Tandis que résonne l'appel, puissant, profond, d'une mélancolie que tu croyais enfouie, enfuie à jamais,
Tandis que là bas ton âme se rit de toi et te montre du doigt,
Tandis que le chien sombre de tes pensées te guette, prêt à bondir dans ton dos,
Toi, tu ne vois rien, tu ne te doutes de rien, être naïf et orgueilleux.
Vois l'ombre se dessiner dans ses pupilles vertes,
Vois l'émeraude t'hypnotiser, que tu ne peux quitter du regard,
La vouivre qui naît d'un regard, d'une simple parole...
Et fuis... Fuis ta destinée, qui ne peut que te rattraper...